Sur la route

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10 septembre 2002 (mardi), Bishkek

Pour avoir une présentation de chaque pays, vous pouvez aller sur le site Lonely Planet, je n'ose pas faire du copier-coller de leur présentation.

Finalement, Rebecca ne peut me rejoindre.

Les filles russes sont d'une beauté rare.

La vie continue à Almaty avec mes amis allemands et les bikers locaux du garage My Town. On bricole un petit peu la moto, on profite aussi de la vie nocturne. On boit de la vodka, russian tradition. Il vaut mieux aimer la vodka dans ces pays (On la boit en mangeant de grosses pastèques aussi, il y en a partout, vendeurs de rue).


Chichka du garage My town, Ina et Claudia : les deux amies allemandes qui voyagent en minivan (Johannes et Roni sont absents).

Je suis aussi passé au garage BMW d'Almaty mais ils n'avaient pas de pièce de rechange pour la moto. Ils ont été très sympas cependant.

Nous décidons d'aller dans les montagnes au sud d'Almaty au-delà du grand lac d'Almaty à 3 motos avec Michka, Chichka et Yurka du garage My Town, en direction du lac Issykul au Kirghistan pour le week-end. En fait, nous devons rejoindre d'autres amis, Viktor et Leonid, qui sont allés chercher des motos au Kirghistan.

La route est sensationnelle dans les montagnes, assez dure sur ma grosse BMW (les amis ont des petites 250 cc qui sont idéales pour ce type de terrain) et j'apprends à jouer de l'accélérateur et de l'embrayage dans les passages difficiles. Nous réussissons à arriver à la frontière kazakhe/kirghize, après de multiples aventures. Nous testons la grosse rivière qui fait cette frontière, voyons où nous pouvons passer les pieds dans l'eau. Ce n'est pas une frontière officielle, il n'y a pas de garde-frontière. La rivière est trop large, le courant trop fort, nous nous reposons et finalement échouons à franchir cette rivière et rebroussons chemin. Il fait assez froid en altitude à plus de 3000 m, une bouteille de vodka permet de nous réchauffer après les divers franchissements de rivière mouillés.

Vicktor et Leonid rentrent finalement le lendemain en réussissant le franchissement de cette fameuse rivière, chapeau !

Je décide de rester à Almaty afin de continuer à m'occuper de mon visa turkmène avec l'aide de l'Ambassade de France (un grand merci à Saoule) mais le 29 août au soir, il n'est toujours pas prêt. Je dois partir le 30 août, vu que mon visa kazakhe expire ce jour même. Juste avant de partir, je passe à la Poste Centrale et le paquet d Otgon (de Nassan Guesthouse à Ulan Bator) avec ma ceinture de soutien lombaire (oubliée a Nassan Guesthouse) est là : j'ai roulé une dizaine de jours sans et commençais à sentir quelques douleurs. Prenez-en une (en fait, ceinture de maintien pour le bas du dos) si vous voyager longtemps en moto, vous pouvez en acheter une dans un magasin moto, j'ai préféré en acheter une médicale en pharmacie avec l'ordonnance d'un médecin.

Je prends donc la direction du Kirghistan par l'est, traverse le canyon Charyn, la vallée de Karkara, ne peux aller au lac Kulsay par manque de temps et crainte de retenue à la frontière kazakhe/kirghize à Kegen.

En fait, tout se passe bien à la frontière, ça prend cinq minutes de chaque côté, sans coup de tampon d'entrée et / ou de sortie sur le passeport. Idem pour la moto : aucun document n'a été nécessaire. Dans ces pays, il faut aller dans les 3 jours qui suivent l'entrée du territoire dans un bureau d'immigration se faire enregistrer.

Ce que je fais à Karakol, en fait j'ai demandé et obtenu une extension de visa, mon visa kirghize s'arrêtait le 10 septembre, j'ai obtenu une extension jusqu'au 30, après être allé dans trois bureaux différents, la bureaucratie locale !

Je me ballade dans les environs de Karakol avec un ami ukrainien Slavik qui travaille un petit peu pour la Guesthouse Yak Tours de Valentin. Valentin peut organiser des tours dans les environs de Karakol et Issikul.

Nous décidons d'aller à Altyn Arashan à 3500 m, la route est trop mauvaise, pas fun, voire dangereuse pour abîmer la moto. Fort de mon expérience dans l'Altai russe, je décide de rebrousser chemin et de revenir le soir même a Karakol. Le paysage est alpin, comme en Suisse on va dire (les comparaisons de ce genre ne sont pas faciles), je préfère des paysages plus pittoresques et changeants.

Le lendemain, nous allons au Col Chong Ashuu à 3800 m, route géniale, paysages superbes, montagnes changeantes, pas trop de verdure, dépaysant, on a roulé dans la neige en haut du col, on revient le soir même, journee géniale pour nous.

Nous sommes aussi allés à Jeti Oghuz connu pour ses gros rochers et ses fables.

Je quitte Karakol après une semaine en direction du lac Issikul, par le sud qui est moins touristique que le nord.

M'évade dans les montagnes après Barskoon au sud, 4-5 cols à plus de 3500 m, dont 2 à plus de 4000 m, le temps se gâte, je n'ai pas de carte détaillée (uniquement celles du Lonely Planet), un garde forestier me dit que la route sera mauvaise après 50 kms. Pour ces raisons, je rebrousse à nouveau chemin sous la neige. Les montagnes sont superbes, seul dans les montagnes en moto à plus de 4000 m, impeccable ! Un peu froid sans vodka !

Le soir-même je dors dans un restaurant, des jeunes sympas m'accueillent chaleureusement. Le temps est mauvais depuis 5-6 jours, première fois que cela arrive depuis le début du voyage, je décide d'aller à l'ouest, peut-être que le temps sera meilleur.

Le lendemain, j'arrive au lac Songkul, route franchement extraordinaire dans la montagne pour y accéder (hors piste bien sûr), 2-3 cols à plus de 3500 m, on m'invite sous la yourte pour prendre du thé avec un garde de la nature.

Je dors la nuit à Songkul sous la yourte et pars le lendemain matin en direction de Bichkek par le nord-ouest. Temps magnifique, 2-3 cols à plus de 4000 m, géniaux, des gorges et canyons magnifiques, 250 kms en hors piste puis le col Tr-Ashuu, route nickel asphaltée en montée et descente pendant 70 kms, vue splendide dans la vallée, grands et petits virages, route idéale en moto, sensationnel, j'emmanche grave, poignées dans le coin et caches culbus qui raflent le bitume.

Arrive à Bichkek, Valentin m'avait conseillé de contacter Natacha MEHL de la Maison du Voyageur : son email, ses sites web : www.kirghiztourisme.net et http://www.frcati.da.ru.

Elle m'accueille les bras ouverts, je dors dans son bureau. Natacha a une agence de voyage CATIA au numéro 122 de la rue Moskovskai, elle est passionnée et peut vous aider à organiser des tours ici. De plus, elle a une association de commerce équitable, petite boutique de vente de produits locaux mignons typiques dont le profit revient aux artisans locaux.

Je fais mon visa iranien ici, ça doit prendre une semaine, j'espère que l'histoire du visa turkmène ne se reproduira pas.

En attendant l'émission du visa, je vais partir quelques jours au lac Sary Chelek et reviendrai à Bishkek récupérer mon passeport.

Les voisins du bureau de Natacha, papa Arguenteuil et mama Zina, sont super sympas, ils m'invitent à boire de la vodka et manger du plov, à prendre une douche, on discute bien, avec leurs 7 enfants aussi. Hier soir, nous avons passé une très bonne soirée chez eux, avec deux touristes francais, Sylvain et Lydie, qui sont en voyage de noces ici et qui voyagent avec l'agence de Natacha. Lydie travaille pour les éditions Transboréal.. Transboréal veut promouvoir les voyageurs indépendants à travers l'édition de leurs récits de voyage.

J'espère fortement que Sylvain et Lydie m'enverront leur récit de cette soirée, que je mettrai en ligne dès réception. Bonne fin de voyage de noces.

J'essaie en vain de trouver des internet cafés avec port usb pour mettre des photos en ligne, je suis désolé, elles arriveront bientôt.

Un petit mot concernant la photo que j'adore : en voyage classique sac à dos, je fais environ 1000 photos par mois (diapositive et noir et blanc), mais en moto (ce que je ne savais pas), j'en fais moins : on a moins tendance à s'arrêter sur le bord de la route, sortir le materiel, etc. En fait, depuis le début du voyage (en cinq mois), j'ai fait moins de 10 films, très peu de portrait, essentiellement du paysage : je dois rectifier le tir. J'utilise plus l'appareil numérique, c'est comme un jouet, qui pose moins de contraintes (sauf la connexion usb).

Je quitte le Kirghistan vers le 25 septembre direction l'Ouzbékistan.

A bientôt,

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La curiosité des locaux dans le bazar, pendant l'installation des sacoches latérales faites sur mesure.

26 septembre 2002

Le nouveau style de la moto : deux pneus de rechange (j'ai monté le michelin t63 avant trouvé à ulan bator et le metzeler enduro 3 sahara trouvé à Bishkek) et les sacoches faites à Bishkek.


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