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Bonjour,
Retour en arrière
Je quitte donc Dushanbe en direction du Pamir, arrivée à Khorog
avec une marshroutka, voyage long et difficile, impossible de dormir
en route, mais j'avance ! Environ 600 Km / 27 heures de voyage pour vous donner
une idée de l'état de la route et de la voiture (une vieille Volga
avec des pannes à répétition).
J'avais établi un contact Internet avant de partir avec Ismail, un jeune
qui dirige la seule agence de voyage privée à Khorog. Accueil
grandiose, totalement désintéressé. Il parle anglais. Mes
notions de russe reviennent peu à peu sur la route. Je lui explique que
je veux visiter le Pamir en moto (ou plutôt side car Ural). Il n'y en
a pas à Khorog, on prend un taxi de l'un de ses amis pour visiter les
villages à proximité et où il peut y avoir des motos. On
rencontre 3-4 possesseurs/chauffeurs d'Ural mais personne n'est tenté
par l'aventure : environ 15 jours / 1300 Km à parcourir le Pamir, malgré
ma contribution financière avantageuse. Cependant, belle fête le
soir avec Ismail et ses amis.
Je suis donc obligé de continuer en marshroutka jusqu'à
Murgab. A Murgab, seul, j'explique à 2-3 personnes mon souhait de voyage
en moto. A nouveau, je rencontre 3-4 possesseurs/chauffeurs d'Ural. Cela marche
! Un jeune, Ishkabir, me dit oui.
Nous décidons de tout et partons sur le champ, direction Karakul (au
nord vers la frontière khirgize), puis Rangkul (vers la frontière
chinoise), Madiyan, Bulunkul, et le Wakhan Corridor (Khargush, Langar, Ishkashim)
qui longe l'Afghanistan.
Tout se passe à merveille, le bonheur, un rêve qui se réalise
: lors de mon tour du monde en moto, je n'avais pas pu me rendre
au Tadjikistan et faire la Pamir Highway. Météo bonne sur la route,
mais à plus de 4500 m on crame, il faut se couvrir.
Ishkabir ne parle pas anglais, on se débrouille en russe. Ici la population parle le tadjike et surtout le pamiri. Je suis assis dans le panier du side car.
De retour de deux jours de moto à Karakul, casse moteur, la moto ne veut plus avancer. Tout le monde est gêné, mais mon chauffeur fait tout son possible pour trouver une autre moto et un autre chauffeur, le jeune Beck, qui ne parle pas anglais non plus.
Nous partons avec Beck et son sublime Ural de 1961 (avec de jolies formes comme
une vieille anglaise) pendant 3 jours à Rangkul et Madian. Nous avons
eu une journée de neige, et de retour à Murgab, boîte de
vitesses cassée.
Je ne sais comment continuer le voyage.
Puis par hasard, un autre matin sous la neige avec Esther, une française
très sympa, archéologue et historienne de l'art, nous rencontrons
le jeune Davron qui doit rentrer chez lui avec sa voiture à Ishkashim.
On fait le deal et on part.
Davron nous montre tout ce qu' il peut sur la route avec de nombreuses explications
en russe, il est très fier de pouvoir nous montrer son pays, comme les
chauffeurs de side car.
On traverse le Wakhan Corridor, on longe tout le temps la frontière afghane,
on pourrait la franchir, il suffit de traverser un petit fleuve ou petite rivière.
Un autre jour peut-être ...
Les gens ont été fantastiques, accueil à la maison, toujours du sourire, je dors toujours chez l'habitant. On croise au maximum 5 véhicules par jour, donc avoir son propre véhicule est la seule solution pour avancer vite : on fait des moyennes de 100-200 Km par jour.
Les paysages montagneux du Pamir sont sublimes.
Photos à venir, de retour à Paris.
J'ai pu aussi sortir le cerf volant à + de 4000 m et le freesbee quand
il n' y avait pas trop de vent. Les enfants adorent, jouent avec moi, les parents
observant de loin.
Demain, direction les montagnes Fan.
A bientôt,