Informations pratiques : Ouzbékistan
Attention : ceci est mon expérience, d'autres voyageurs ont eu ou auront d'autres expériences.
Les choses changent aussi. Ces informations datent de l'automne
2002.
Pour plus d'info sur le pays, aller sur le site Lonely
Planet.
Avant le départ, formalités administratives :
Il faut une invitation, je l'ai obtenue auprès de l'agence de voyage
JV Hotel Ouzbékistan Paris (Tamilla et Serguei sont très serviables,
tél : 01 45 23 28 58/35). En fait, il s'agit d'une sorte d'invitation
touristique ou voucher valable un mois qu'ils m'ont fournie
immédiatement pour 50 usd. Avec cette invitation, je suis allé à
l'ambassade d'Ouzbékistan à Paris faire mon visa touristique pour un
mois, 70 usd environ.
Cependant, vous pouvez trouver une invitation touristique et obtenir
un visa touristique pour un coût moindre : en contactant les agences de
voyages locales citées sur le Lonely Planet Central Asia ; en faisant
une recherche internet à l'aide du moteur de recherche Google avec les
mots clés "visa asie centrale ou russie". Sur place, j'ai dû demander
une extension de visa (mon visa actuel expirant), obtenue avec
persévérance (négociations, ...) et l'aide de l'Ambassade de France en
quelques jours pour 60 usd (en fait, c'est le prix d un
visa). Normalement, il faut à nouveau une invitation et au total, une
extension revient à 130 usd.
A la frontière :
Je suis entré en Ouzbékistan par le Kirghistan à côté d'Osh
(Kirghistan), afin de me rendre vers la vallée de Fergana
(Ouzbékistan). Pas de problème du côté kirghize, les policiers et gardes
prennent des photos avec la moto, je les laisse faire, cela facilite
les démarches par la suite. Etonnamment, ils me demandent un certificat
de vaccination Pasteur, je leur dis gentiment qu'il se trouve dans
mon sac, que je dois tout déballer et ils n'insistent pas. Ils ne
tamponnent pas la date de sortie du territoire sur mon passeport.
Du côté ouzbèke : Pas besoin du carnet de passage en douanes pour la moto en
Ouzbékistan ; ils ne m'ont remis aucun document officiel pour la moto.
Ils tamponnent la date d'entrée sur le passeport. Pas eu besoin de
backshish.
La police :
On est enregistré automatiquement par son hôtel auprès de la police
OVIR, il faut parfois insister pour avoir le papier de cet
enregistrement, notamment dans les hôtels qui ne sont pas habitués à
recevoir des touristes étrangers. Dans les hôtels habitués, pas de
souci, la première chose qu'ils font c'est l'enregistrement et la
facture, qu'ils vous remettent.
Si vous dormez sous la tente ou chez des amis, il est possible
d'acheter auprès de la police OVIR un enregistrement d'un mois pour 20
usd : c'est une solution de tranquilité.
Nota Bene : il est recommandé d'obtenir un papier
d'enregistrement par nuit sinon risques de problèmes à la sortie du
territoire. Personnellement, je ne les avais pas tous et cela n'a pas
posé problème, le garde-frontière a essayé de me prendre 10 usd mais
il n'a pas insisté et je n'ai rien donné.
Je me suis parfois fait arrêter par la police de la route, mais pas de
souci. Il existe beaucoup de barrages de police officiels et si l'on
vous fait signe de vous arrêter, faites-le, c'est uniquement pour vous
enregistrer ou vous contrôler.
Qualité des routes :
De l'asphalte partout, la plupart du temps de bonne qualité. Quelques
petites parties en offroad.
Itinéraire réalisé :
Je suis allé dans la vallée de Fergana, Tashkent, Samarkand, Termiz,
Bukhara.
Cartographie
Les cartes du Lonely Planet Central Asia sont suffisantes.
La carte NELLES Central Asia est très bien.
Circulation/signalisation :
Pas trop de monde sur les routes, pas de problème de trafic, sauf dans
les grandes villes. Bonne signalisation des villes, des endroits, des
rues, parfois en anglais. Les Ouzbèkes conduisent vite sur les grandes
routes et assez dangereusement dans les grandes villes, se méfier.
Essence :
Pas trop de problème, il y en a de partout, en general du 76, parfois
du 92 ou 93. Etre attentif aux stations d'essence, elles ne sont pas
toujours très bien indiquées. Pour 1 USD, on a 4 litres environ. Pas
de problème pour trouver de l'huile non plus, de bonne qualité
occidentale, surtout dans les grandes villes.
Hôtels :
J'ai logé parfois à l'hôtel mais pas toujours avec enregistrement,
chez l'habitant aussi sans enregistrement. Les hôtels sont extrêmement
chers à Samarkand et Bukhara (20-25 usd), ce sont des pensions b&b, il
faut négocier ferme pour arriver à un prix inférieur à 10 usd. Une
solution consiste à loger chez l'habitant, en se renseignant à droite
à gauche, mais ils attendent un minimum d'argent dans ces deux villes.
A Tashkent, l'hôtel Tara est très bien (non référencé dans le lonely
planet), staff très sympathique, un peu excentré mais pas cher (1.5
usd la nuit). Sinon, il y a des petits hôtels bon marché,
gastinitse, un peu partout le long des routes et dans les
villes, pour 1-2-3 usd environ.
Restaurants :
Partout, on peut manger local pour 1-2-3 usd.
Magasins et garages motos :
Pas de garage moto. Très peu de motos, hormis les motos russes.
Sinon, les mécaniciens locaux sont excellents, ils trouvent toujours
de très bonnes alternatives. Il y a des garages voitures partout, où
ils peuvent réparer les motos.
Internet Cafés :
Ils sont plusieurs dans les grandes et moyennes villes et les villes
des sites touristiques. Le coût est d'environ 1-2 usd par heure.
Quelques petits conseils :
La moto a toujours dormi à l'abri cadenassée la nuit.
C'est mieux d'aimer la vodka en Ouzbékistan (beaucoup d'invitations)
et de parler russe, voire ouzbèke c'est encore mieux (juste un peu) :
cela aide pour le contact.
Apporter des petits cadeaux de France fait plaisir aussi.
Budget :
Il est possible de faire l'Ouzbékistan en moto avec moins de 400 usd
par mois.
Pas de problème pour utiliser la Visa Credit Card, dans les grandes
villes. Pour changer des usd, la banque ou au marché noir, c'est moins
évident dans les petites villes, prévoir des petites coupures aussi.
3.5% de commission sur la visa et 4% sur la mastercard.
Le billet le plus élevé est equivalent à 1 usd, de plus il est rare,
donc lorsque l'on change de l'argent on se retrouve rapidement avec
des grosses liasses de monnaie locale.
Conclusion :
Vraiment vraiment aucun souci avec les gens : adorables, serviables,
gentils, curieux, pas de problème d'argent ni quoi que ce soit, ils
sont très honnêtes.
La BMW est parfaite dans ce grand pays, bonnes routes, longues
distances.
Pour plus de renseignements sur les particularités de mon voyage, vous pouvez
aller dans la rubrique sur la route : début
octobre, fin octobre et novembre.