Informations pratiques : Kirghistan

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Attention : ceci est mon expérience, d'autres voyageurs ont eu ou auront d'autres expériences. Les choses changent aussi. Ces informations datent de l'été-automne 2002.

Avant le départ, formalités administratives :

Il faut une invitation, si vous faites votre visa à Paris : il n'y a pas d'ambassade kirghize à Paris, l'ambassade du Kazakhstan s'en charge. C'est un business en fait entre les agences de voyage parisiennes et l'ambassade du Kazakhstan !

Je me suis adressé à l'ambassade du Kirghistan à Bruxelles, pas besoin d'invitation, échange de courier recommandé (passeport) par La Poste, visa touristique d'un mois pour 50 usd environ. Très bien.

A la frontière :

Je suis entré au Kirghistan par le Kazakhstan par la très belle route au sud-est d'Almaty entre Kegen (Kazakhstan) et Jyrgalang (Kirghistan). Il y a un autre point frontière à côté de Bishkek, par la route (moins intéressante) au sud-ouest d'Almaty.

Pas de problème du côté kazakhe, ils vérifient l'enregistrement de l'OVIR fait à Semey, un seul enregistrement n'a pas posé problème, étant donné qu'il était valable pour toute la durée de mon séjour au Kazakhstan. Ils ne mettent pas de tampon de sortie sur le passeport, c'est normal.

Du côté kirghize :
Pas besoin du carnet de passage en douanes pour la moto au Kirghistan : ils ne m'ont remis aucun document officiel pour la moto.

Attention, pas de panique, ils ne tamponnent pas la date d entrée sur le passeport, c'est normal.

Plus besoin de se faire enregistrer au Kirghistan auprès d'un organisme officiel de la police appelé OVIR dans une grande ville, si vous êtes français notamment.

Pas eu besoin de backshish.

La police :

Je me suis parfois fait arrêter par la police de la route, mais pas de souci : la plupart du temps, c'était pour regarder la moto.

Ils m'ont parfois demandé les papiers.

Les Kirghizes conduisent plutôt bien, se méfier à Bishkek.

Une fois (la 1ère fois du voyage) la nuit, j'étais à pied, deux hommes en civil m'ont présenté leur carte de policier et m'ont demandé mes papiers, ils ont voulu me fouiller. Je ne leur ai rien montré, refusé la fouille et leur ai dit de se rendre chez l'amie chez qui je dormais ou bien d'aller au poste de police. Ils ont été refroidis, je suis allé chercher une photocopie de mon passeport (faite lors de l'enregistrement à l'ambassade de france à Bishkek) et leur ai présenté et puis c'est tout. Par la suite, mes amis m'ont affirmé que c'était des faux policiers et qu'ils voulaient me racketter. Si une telle situation vous arrive, je vous conseille de ne rien céder et de vous rendre à votre lieu de résidence et ou au poste de police le plus proche pour un contrôle en bonne et due forme.

Enfin, chacun réagit differemment mais attention au racket surtout la nuit avec des policiers sans uniforme. Si vous n'avez rien à vous reprocher, pas besoin de paniquer et de céder à leurs demandes/menaces.

Qualité des routes :

Mauvaise !

L'asphalte, quand il y en a, est très mauvaise, se méfier absolument.

Sinon, c'est du hors-pistes caillouteux pas super agréable.

Enfin, j'ai beaucoup fait de routes en montagnes, donc il faut relativiser. Par contre, les montagnes sont absolument fabuleuses, cols à plus de 4000 m, je vous laisse imaginer ...

Seul le col Tr-Ashuu, à plus de 3500 m, est fabuleux avec de l'asphalte impeccable. Un de mes meilleurs souvenirs d'asphalte !

Essence :

Ca peut être problématique, la fréquence des stations est aléatoire, en campagne, difficile de trouver autre chose que du 76 ou 80.

Dans les grandes villes, on peut trouver du 92 ou 93, voire 95.

Pour 1 USD, on a trois litres environ.

Pas de problème pour trouver de l'huile , de bonne qualité occidentale, à Bishkek uniquement.

Hôtels :

J'ai dormi chez Yak tours à Karakol, pas trop mal, plutôt serviable mais un peu trop intéressé par l'argent des touristes à mon goût.

Sinon, toujours chez l'habitant ou au bord de la route (restaurants, stations, ...), comme je pouvais.

Mais je ne pense pas que ce soit un gros problème : il y a des gastinitse un peu partout le long des routes et dans les villes, pour 1-2-3 usd environ.

A Bishkek, j'ai dormi chez une amie, mais j'ai entendu dire qu'il y avait un petit hôtel chinois pas cher (2 usd la nuit) près de l'hôtel Dostuk, sinon le Sary Chelek (qui est référencé dans le Lonely Planet).

Restaurants :

Partout, on peut manger local pour 1-2-3 usd.

Magasins et garages motos :

Rien ! Simplement, il n'y a pas de marché de la moto, y compris à Bishkek.

Grâce à deux amis motards locaux rencontrés par hasard, j'ai quand même trouvé un pneu arrière d'occasion en bonne condition Metzeler Enduro 3 Sahara pour environ 10 usd (!) et ils m'ont introduit dans un garage auto pour faire quelques petites réparations.

Aucun concessionaire, aucun garage moto.

Sinon les mécaniciens locaux sont excellents, ils trouvent toujours de très bonnes alternatives. Il y a des garages voitures partout, où ils peuvent réparer les motos.

Quelques petits conseils :

Faire attention à sa moto la nuit.

C'est mieux d'aimer la vodka (beaucoup d'invitations) et de parler russe, voire kirghize c'est encore mieux (juste un peu) : cela aide pour le contact.

Apporter des petits cadeaux de France, ça fait plaisir aussi.

Budget :

Il est possible de faire le Kirghistan en moto avec moins de 400 usd par mois.

Pas de problème pour utiliser la Visa Credit Card, uniquement à Bishkek, peut-être à Osh. Pour changer des usd à la banque ou au marché noir, c'est moins évident dans les petites villes, prévoir des petites coupures aussi.

Vraiment vraiment aucun souci avec les gens : adorables, serviables, gentils, curieux, pas de problème d'argent ni quoi que ce soit, ils sont très honnêtes.

La BMW est peut-être trop lourde et encombrante, étant donné la qualité des routes, surtout dans les montagnes. Une petite 250, 400, voire 600 serait parfaite, je pense.

Pour plus de renseignements sur les particularités de mon voyage, vous pouvez aller dans la rubrique sur la route, en particulier les mois de septembre. et octobre 2002.

Vraiment, superbe pays pour les montagnes et l'accueil.


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